50 questions patisserie - l'école des pâtissiers⎪ecoledepatisserie-boutique®

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Les piliers technologiques d’un entremets végétal

1) Gels & prises (à la place de la gélatine)

  • Agar-agar : gélifie fort dès ~40–45 °C après une ébullition de mise en solution (90–100 °C). Texture cassante si utilisé seul, tenue chaude excellente, remelt >85 °C.

  • Pectine NH nappage : parfaite pour inserts fruités et glaçages miroirs végétaux. Doit être pré-mixée au sucre, gélifie vers 80–85 °C en refroidissant, réversible (peut être refondue). Souple, brillante.

  • Pectines HM/LM : HM aime le sucre (confitures), LM aime le calcium (gels pauvres en sucre).

  • Carraghénanes (κ, ι) : donnent des gels élastiques en milieu lacté végétal, utiles pour mousses type « bavaroise végétale ».

  • Konjac/Glucos : augmente la viscosité, synergie possible avec carraghénanes/agar.

2) Mousse & aération (sans œufs)

  • Aquafaba (jus de pois chiches) : se monte en meringue (française/italienne), stabilisable avec sirop (117–121 °C) + acide (citron/crème de tartre).

  • Lécithine : aide l’émulsion gras/eau dans les mousses.

  • Graisses : beurre de cacao (point de fusion élevé → tenue en coupe), crème de coco (gras + arômes), huiles neutres (souplesse).

  • Stabilisants (xanthane/guar) : 0,1–0,3 % pour cohésion et tolérance congélation/décongélation.

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1. Pourquoi la réfrigération est indispensable 🧪

1.1. Les risques microbiologiques

  • Les crèmes contiennent des œufs, du lait et parfois de la crème liquide → milieux idéaux pour le développement des bactéries (Salmonella, Listeria, E. coli).

  • Sans réfrigération, la multiplication est rapide : à 20 °C, une bactérie double toutes les 20 minutes !

1.2. La texture et la fraîcheur

  • Une crème laissée à température ambiante perd sa tenue → mousse qui retombe, crème qui coule.

  • Le goût peut aussi s’altérer (acidité, odeur désagréable).

1.3. La réglementation professionnelle

  • Selon la réglementation européenne (Paquet Hygiène / HACCP), les pâtisseries à base de crème doivent être stockées entre 0 et 4 °C.

  • En boutique, elles doivent être placées en vitrine réfrigérée, jamais en simple étalage.

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.3. Glaçage

  • Sucre glace → brillance.

  • Parfois fondant blanc + chocolat → décoration traditionnelle.


3. La méthode détaillée 👨🍳

3.1. Préparer la pâte feuilletée (tourage)

  1. Réaliser la détrempe (farine, eau, sel).

  2. Envelopper le beurre de tourage.

  3. Donner 5-6 tours simples avec repos au froid entre chaque.

👉 Étape longue mais essentielle : la pâte doit être souple, non cassante.


3.2. Cuire la pâte feuilletée

  • Étaler à 3 mm d’épaisseur.

  • Piquer avec une fourchette pour éviter les boursouflures.

  • Cuire entre deux plaques à 180 °C, 25 min.

  • Saupoudrer de sucre glace en fin de cuisson et caraméliser pour un croustillant parfait.

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5. Erreurs fréquentes et conséquences ⚠️

Erreur Pendant pointage Pendant apprêt
Temps trop court Arômes pauvres, pâte raide Volume insuffisant, mie serrée
Temps trop long Pâte collante, affaissée Surfermentation → goût acide, croûte pâle
Température trop basse Levée lente, peu de volume Produit dense
Température trop haute Fermentation trop rapide, goût fade Croûte prématurée, produit fendu

6. Astuces CAP et professionnelles 📚

  • Toujours contrôler la température de base de la pâte (TB = T farine + T local + T eau).

  • Si le pointage est trop long → rabattre la pâte pour relancer la fermentation.

  • Pour l’apprêt → vérifier en appuyant légèrement :

    • Si la pâte revient vite = pas assez levée.

    • Si elle s’affaisse = trop levée.

    • Si elle reprend lentement = prête à enfourner.

  • En CAP, une mauvaise gestion du pointage/apprêt est éliminatoire sur le pain.


7. Exemple pratique : Baguette de tradition française 🥖

  1. Pétrissage : pâte souple, TB = 24 °C.

  2. Pointage : 2 h en bac, 1 rabat à 1 h.

  3. Division et façonnage.

  4. Apprêt : 1 h 15 en étuve à 27 °C.

  5. Cuisson : 240 °C avec buée.

👉 Résultat : baguette alvéolée, arômes développés, croûte dorée.

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1. Avant la confection : préparer la conservation 🧾

Une pâtisserie réussie commence avant même le montage. La sécurité et la fraîcheur des ingrédients déterminent directement la durée de conservation.

1.1. Vérifier la fraîcheur des matières premières

  • Contrôle visuel et olfactif (pas de fruits abîmés ni de produits altérés).

  • Respect des températures de stockage (lait < 4 °C, congélation < -18 °C).

  • Respect des DLC (date limite de consommation) et DDM (date de durabilité minimale).

1.2. Hygiène du local et du matériel

  • Travailler dans un laboratoire propre, ventilé et organisé selon la marche en avant (matières premières → préparation → assemblage → stockage).

  • Désinfecter plans de travail, fouets, cuves et moules avant chaque utilisation.

1.3. Choix des ingrédients adaptés

  • Utiliser des produits UHT ou pasteurisés pour les préparations sans cuisson (lait, crème, œufs liquides).

  • Privilégier les fruits frais récemment ouverts ou les purées pasteurisées.

  • Conserver les arômes, poudres et fruits secs dans des boîtes hermétiques, à l’abri de l’humidité.

1.4. Refroidir rapidement les bases cuites

  • Les génoises, biscuits et pâtes doivent être refroidis rapidement (cellule de refroidissement idéale, ou grille à température ambiante sans empilement).

  • Cela limite la prolifération bactérienne et conserve le moelleux.

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Le rôle du gluten et comment le remplacer (logique CAP)

Ce que le gluten fait :

  • Rétention des gaz (CO₂, vapeur) → alvéolage, volume.

  • Extensibilité (on peut étirer une pâte sans qu’elle casse).

  • Élasticité (la pâte « revient »).

  • Tenue à la coupe (génoises, biscuits de montage).

Ce qu’on met à la place :

  • Amidons (maïs, pomme de terre, tapioca) : créent du moelleux, fixent l’eau, « collent » les particules entre elles à la cuisson.

  • Farines sans gluten (riz, sorgho, sarrasin, châtaigne, millet, teff…) : apportent goût et structure sèche (matière).

  • Hydrocolloïdes :

    • Xanthane (E415) 0,2–0,5 % → viscosité, élasticité.

    • Psyllium 0,8–2 % → réseau fibreux hydraté, élasticité unique, coupe nette en tartes/pains.

    • Gomme de guar 0,2–0,6 % → viscosité à froid, utile en biscuits/mousses.

  • Procédé : augmenter l’hydratation, reposer (pour que l’eau diffuse), peu travailler après ajout des poudres (éviter pâtés), cuire plus longtemps à température un peu plus basse pour évaporer sans sécher.

 

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